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 Requiem for a Dream [Fe]

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John Smith

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John Smith


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MessageSujet: Requiem for a Dream [Fe]   Requiem for a Dream [Fe] I_icon_minitimeSam 18 Avr - 23:04

    La rencontre avec Sunday, celle avec Jim, notre première matinée ensemble, le coup de poing de Samy... Tout s'était enchaîné à une telle vitesse. Il était temps de faire le point avec Sam et il fallait qu'il me dise très clairement quel était le but de ma mission.

    En arrivant au centre ce midi je croisa pas moins de trois directeurs différents et six agents des forces spéciales. Apparement toute la base était sur le qui-vive. Sans doute encore un attentat terroriste ou autre. Ca m'aurait fait un peu d'action de participer à ce genre de missions plutôt qu'à celle qu'on m'avait confié. Surtout qu'avec la présence de la N.S.A. en plus de la C.I.A., elle ne craignait pas grand chose.

    Une fois dans l'ascenseur menant au vingtième étage, je fus rejoins par une agent du service des enquêtes de criminologie. Susan, si mes souvenirs sont exacts. Elle portait un petit tailleur blanc qui allait très bien avec la couleur de ses cheveux. Ca surprend toujours de voir que certains agents ont tellement de temps pour s'entretenir et être toujours bien coiffer et tout. On voit tout de suite la différence entre un agent de terrain et un qui passe ses journées à se plaindre que la machine à café ne lui a pas rendu la monnaie exacte.

    "Susan..."

    ///"John..."

    On s'est contenté de cette réplique jusqu'au vingtième étage. Enfin le dix huitième pour elle, vue qu'elle est descendue avant. C'est souvent à ce genre de discussions qu'il faut s'attendre ici. La pluspart des collègues de travail parlent de leur travaux, mais ici rien ne doit sortir. Et même les autres agents ne doivent pas savoir ce que l'on fait. Et comme notre journée se consacre à notre travail, peut-être que c'est pour cela qu'on ne parle que de machine à café et que l'on passe pour des fonctionnaires.

    Etage vingt. Un long couloir gardé par deux hommes qui mène au secrétariat puis au bureau du directeur des agents de terrain : Sam Whitmore. La première fois qu'on le voit on peut être surpris. Du moins moi je l'ai été. La seconde fois on est plutôt à se demander si on ne nous fait pas une farce. La troisième fois on est sûr. Et dès la quatrième fois, on apprend à l'appeler Patron et à se contenter de venir faire notre job sans se préoccuper de sa facon de faire.

    "Il faut qu'on parle."

    La porte se claqua derrière moi. Oui, car au bout de plusieurs années de service on peut se permettre d'oublier le Patron et d'être plus direct. Cela dit je vous le déconseil si vous n'avez pas Sam en Patron. Les autres directeurs de la C.I.A. sont un peu plus comme à l'époque : gros, énervant et à parler tout le temps de la machine à café.

    "Qu'est ce que la C.I.A. lui veut au juste ?"
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Sam Whitmore

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MessageSujet: Re: Requiem for a Dream [Fe]   Requiem for a Dream [Fe] I_icon_minitimeDim 19 Avr - 22:02

    Piégé. Il était piégé.

    Inacessible tout en haut de sa tour en verre. Il hurlait, tapait des poings contre les murs, mais personne n'avait la clémence de le faire sortir de sa prison froide. Le roi souhaitait de toutes ses forces que le dragon arrive, car alors, il pourrait s'envoler loin de cet enfer glacé, et apporter l'antidote à la petite princesse...

    Sam leva les yeux de son petit carnet et dévisagea la personne qui venait d'entrer avec de grands yeux ronds. Pendant un instant, il était parti dans un autre monde, ce qui arrivait à chaque fois qu'il écrivait une histoire. Vivement, il referma le petit carnet à la couverture brune et le rangea dans un tiroir coulissant de son bureau, puis il posa les mains jointes sur la table. Il enveloppa la personne qui se trouvait debout devant lui d'un regard franc, et déclara :

    "Agent Smith, welcome back. We miss you."

    Il fut parcouru d'un rire nerveux et tapa brusquement sur son bureau avec sa main, euphorique. Puis, constatant que sa tirade n'avait pas eu l'effet escompté chez John, il fit :

    "Matrix Revolutions ! L'agent Smith ! Non, ça ne vous dit rien ?"

    Déçu par le manque de réaction de son agent, il fit une petite moue et poussa un soupir en entendant ce pourquoi John était venu le voir :

    //Qu'est ce que la C.I.A. lui veut au juste ?

    Bien sûr, il ne venait que pour avoir des renseignements sur cette Sunday Skinner, une fille parmi tant d'autres, une élue peut-être... Pour Sam, toutes ces protections de civils n'avaient pas plus d'importance que l'océan en aurait eu pour un grain de sable. Il avait tellement plus à protéger lui, et se sentait si impuissant face à l'inconnu...

    Nouveau soupir. Il attrapa un crayon de couleur dans son pot à crayon et commença à jouer machinalement avec, puis un léger sourire passa sur son visage alors qu'il songeait à qui cet objet appartenait. Le roi l'avait volé à la petite princesse. Pas méchamment. Juste pour garder un reste d'elle auprès de lui.

    Sentant John s'impatienter, il releva les yeux vers lui et le détailla comme s'il lui paraissait bien inintéressant. Il savait que l'agent détestait d'être traité de la sorte, mais Sam avait tellement plus d'expérience que lui dans la CIA qu'il pouvait pratiquement tout se permettre. Et puis, ça lui forgeait le caractère aussi.

    "Sunday n'est qu'une poussière dans une infinité de possibilités" dit-il enfin avec lassitude. "Souciez-vous seulement de vous rendre indispensable pour elle et de la protéger au péril de votre vie. Ce qu'on avait décidé au départ, en fait !" ajouta-t-il d'un ton plus guilleret.

    Il n'était pas décidé à tout lui dire, car il aimait enseigner la ténacité à ses agents. S'il voulait vraiment savoir, il trouverait le moyen de le faire parler et seulement à ce moment-là, Sam s'inclinerait et lui dirait ce qu'il souhaite savoir. Enfin, jusqu'à la limite du possible, bien entendu.

    Il posa le crayon de couleur et cela provoqua un bruit sourd sur le bois du bureau. John n'avait certainement pas remarqué qu'il était soucieux, épuisé, et que plusieurs nouvelles rides barraient son front. Qu'importe, les agents n'étalaient pas leurs états d'âme. D'ailleurs, les meilleurs se vantaient de ne pas en avoir.

    Le roi était plus solitaire que jamais.
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John Smith

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MessageSujet: Re: Requiem for a Dream [Fe]   Requiem for a Dream [Fe] I_icon_minitimeDim 26 Avr - 11:58

    Je vous avais prévenu que la personne à qui je rendais visite était un directeur des plus étrange. Il m'accueilla avec son humour légendaire qui n'aurait pas été très utile à un réalisateur de publicité pour la marque Colgate, car ses acteurs n'auraient pas montré leur dents tellement l'humour était bas. Je le fixai sans ciller, attendant une réponse à la question que je venais de lui poser. Mais il n'était pas décidé à me la donner.

    Un sourire illumina son visage quand il prit en main un crayon de couleur. Un agent ordinaire aurait pu penser qu'il a un grain, mais pour savoir ce qu'il vaut sur le terrain et à quel genre d'homme j'ai affaire, je me doute qu'il cache un grand malheur derrière ce faux sourire.

    J'aurai pu me risquer à lui demander s'il allait bien, s'il voulait en parler, mais on nous avait appris à ne pas laisser paraître nos sentiments et à ne pas se confier sans raisons, et puis la réponse qu'il me donna m'aurait plutôt donnée envie de le fusiller du regard et de sortir en claquant la porte.

    J'ai passé peu de temps avec Sunday, mais elle ne semble pas être quelqu'un de mauvais. On ne m'a pas affecté à cette mission pour la surveiller et pour éviter qu'elle fasse du mal à quelqu'un, mais plutôt l'inverse. Et Sam n'est pas décidé à me confier la véritable raison de cette surveillance. Bien au contraire. Il la considère comme un simple objet qu'on ne doit pas casser. Si je réussi il aura juste la fierté d'avoir formé un bon agent, si j'échoue ça ne sera qu'un dossier en moins dans son ordinateur, un gain de temps pour lui. Quel ignoble personnage, quelle ignoble agence. Et pourtant je suis l'un d'entres eux.

    "Il ne lui arrivera rien tant que je serai là. J'irai au bout de ma mission et je la mènerait à bien comme on m'a formé pour et comme je l'ai toujours fait. Mais si vous tenez tant que ça à sa petite bouille, il faudrait mieux que je sache à qui j'ai à faire et pourquoi elle intéresse tellement de monde..."

    Il espérait bien que cette dernière phrase sémerait le trouble dans l'esprit du directeur. Quoi qu'il en soit, lui non plus ne parlera pas tant qu'il n'en saura pas d'avantage.

    "Je vais à un concert demain soir avec son père et elle. C'est un privé, il faudra la jouer serrée. Ne nous faites pas suivre."

    Si la C.I.A. ne m'apporte pas les réponses à mes questions, je saurai où aller les chercher. Le téléphone de Sam sonna. Je m'éclipse le laissant seul en se demandant s'il fait bien de mettre la vie de la jeune femme en danger en ne me disant pas à quoi je dois m'attendre.
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MessageSujet: Re: Requiem for a Dream [Fe]   Requiem for a Dream [Fe] I_icon_minitimeLun 27 Avr - 9:26

    Sam se sentait pris au dépourvu par la dernière phrase de John. Que devait-il comprendre au juste ? Une autre agence suivait-elle aussi Sunday ? Dans quel but ? Savait-elle quelque chose que la CIA ignorait encore ? Et surtout, de quelle agence s’agissait-il ? Sam avait déjà une petite idée de réponse à cette dernière question, et son esprit bouillonnait plus que jamais. Ainsi, la NSA s’acharnait encore à connaître des choses qui ne la regardaient absolument pas. A la réflexion, le cas de Sunday ne concernait pas vraiment la CIA non plus, mais il fallait bien que quelqu’un gère ce mystère ! Sam l’avouait, il s’était approprié l’affaire comme l’aurait fait un enfant se précipitant sur un jouet pour le garder rien que pour lui. Au diable les autres ! Sam adorait contrôler au moins toute une affaire, même s’il travaillait toujours sur plusieurs fronts. Et justement, sentant celle-ci lui échapper, il en avait déjà une autre qui n’attendait que lui, et tellement plus importante à ses yeux…

    Justement, le téléphone sonna alors que John franchissait la porte. Sam ne le retint pas, car ignorer un appel lorsqu’on était le chef de la CIA, c’était peut-être mettre en jeu la vie de quelqu’un, passer à côté d’une affaire avantageuse, ou pire encore. Il décrocha et maintint une seconde le combiné contre son oreille sans prononcer un mot. Il faisait toujours ça. L’interlocuteur était incité à parler sans que Sam ait du fournir le moindre effort.

    « Monsieur, je peux parler ? La ligne est sécurisée ? »

    Sam reconnut la voix et acquiesça. La personne poursuivit donc :

    « Il y a eu une prise d’otages au Muséum de New York. Une pièce égyptienne extrêmement ancienne a été volée, et je pense que ça pourrait vous intéresser.

    - De quoi s’agit-il ? » demanda Sam en sentant un espoir fou le traverser tout entier.

    - On ne sait pas exactement, le directeur du Muséum a parlé de quelque chose s’appelant la « Clé de voûte… »

    Sam eut l’impressionne que le temps s’arrêtait. Incapable de prononcer le moindre mot, il garda le téléphone contre son oreille, espérant que la personne pourrait lui en apprendre plus. Mais apparemment, elle avait terminé. D’un ton hésitant, elle l’interpella d’un « Monsieur ? » interrogateur. Sam se ressaisit et déclara aussitôt :

    « Merci beaucoup pour cette information. J’arrive tout de suite. »

    Il raccrocha et appuya rapidement sur l’interphone pour parler à sa secrétaire qui devait une fois de plus avoir manqué de tomber de sa chaise :

    « Helen, je veux un véhicule, deux agents pour me seconder et de l’Orangina dans moins de dix minutes en bas de l’immeuble. Faites vite ! »

    Pour la première fois depuis que ça était arrivé, il se sentait reprendre confiance. Une piste s’offrait à lui. Peut-être était-elle dérisoire, mais qu’importe, il avait besoin d’y croire. Après avoir attrapé sa veste bleu marine, il s’élança vers la porte, impatient de mettre le doigt sur de nouveaux indices. C’était très rare qu’il se déplace en personne pour une simple affaire de vol, mais il n’était pas question que de lui, pour une fois.
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